Il est quatre heures du matin. La brume est la première levée, juste après Saburo. Le vieux sensei fait le tour du camp en compagnie de Samamoto sensei, le maître du Hérisson Fleuri qu’il a rencontré au cours de son voyage dans les montagnes. 

Ce faisant, Saburo entend des éclats de voix mal étouffés venant de l’écurie. Curieux, il y trouve le sosie de Tsumada Deizo tentant laborieusement de reprendre le contrôle de ses hommes : Anciens bandits devenus ashigerus d’un puissant fief, certains veulent se plonger complètement dans cette nouvelle posture quand d’autres souhaitent l’utiliser comme un tremplin pour devenir Grand Corbeau à la place du Grand Corbeau. Ne souhaitant pas voir la situation échapper à Ichino le sosie, Saburo intervient lourdement et envoie tout le monde s’entraîner au milieu du fortin. L’autorité du vieil homme est telle que, bientôt, deux-cent-cinquante ashigerus sont à l’exercice provoquant le réveil matinal de tout le shiro.

Profitant de cette longue matinée, Aya réunit son conseil restreint. La réponse du clan Saku est déjà revenue. Il propose de l’or pour payer les artisans nécessaires à la reconstruction de la porte mais n’en n’ont pas eux-mêmes : Il faut aller les trouver à Okayama. Le conseil est surpris de tant de générosité surtout aussi vite. De même l’invitation cordiale des Hokuzaï à discuter autour d’un repas  les intrigue. Ce clan s’est très tôt placé en ennemi des nouveaux occupants du shiro et il a les mains liées maintenant que la carte indique que les Sato sont dans leur bon droit (du moins tant que personne ne dévoile leur falsification de documents). Aya souhaite également rencontrer le Grand Corbeau pour négocier. Ce chef de clan de malfrats a décidément le bras long et il est hors de question de sacrifier le sosie pour l’instant. Elle envoie donc un ancien bandit de Ichino prendre contact avec le sombre volatile et double cette mission d’une filature de son espion personnel. La confiance qu’elle place dans les nouvelles recrues Tsumada est limitée. D’ailleurs suite aux révélations de Saburo concernant les discussions secrètes du sosie, Samato remet à sa place Ichino en le menaçant des pires sévices si tout ne rentrait pas dans l’ordre. Celui-ci explique sous la menace que lorsqu’il avait besoin de contacter le Grand Corbeau, il passait pas les tatoueurs de Okayama

Lassé des discussions interminables Saburo sort assister à l’entraînement des étudiants de l’école du Hérisson Fleuri. Ce faisant il aperçoit dans la vallée des samurais Fujitaki qui inspectent la porte. Il envoie alors un jeune étudiant enquêter sur place pour savoir ce qu’ils cherchent.

De retour dans la salle en bas de la tour, Saburo constate que la réunion n’est pas finie. Tsumada Asashi fait une apparition avec son fils Ishiro et remercie toutes les personnes présentes pour leur générosité avant de quitter la pièce. Elle fait même livrer des friandises au miel à Saburo avec un message personne exprimant sa gratitude. Saya profite de cet entrevue pour raconter le passé de son clan et notamment sa soumission par les Fujitaka. Lors d’un soulèvement savamment orchestré, Les Fujitaka ont pris le contrôle du clan Tsumahashi. Le nouveau dirigeant n’est autre que Fujitaka Gomori (neveu du daimyio), un fat qui a violé Saya et ses sœurs avant de contraindre leur mère à l’épouser et à lui livrer tout le clan. Pour conserver les alliances passées et les apparences, le clan se fait toujours appeler Tsumahashi, mais il est en réalité sous la domination complète des Fugitaka. Saya s’est enfuie pour éviter de partager cette déchéance en blessant Gomori là où il avait péché et pense pouvoir retrouver à Okayama un réseau de fidèles.

Alors que la discussion s’éternise, le jeune étudiant revient. Il explique à Saburo que les Fugitaka ne sont pas seulement là pour calmer les velléités des Hokuzaï. Ils souhaitent également savoir pourquoi autant de poudre était stockée à la porte. Ils sont sûrs d’être tombés sur un réseau de contrebande d’armes très important. Ce qui les inquiète, c’est de savoir si la poudre quittait la région ou si elle y entrait. Dans le second cas, le daimyio aimerait savoir quel est l’objectif d’un tel armement. Le lien est rapidement fait entre cette information et la précipitation des Saku de voir la porte reconstruite. Peut-être souhaitent-ils remettre en place un trafic juteux.

Les prisonniers de la porte sont interrogés. Omori Inawashiro, le sadique samurai trapu du clan Tsumada, aiguise déjà son nodashi et se frotte les mains en pensant à l’interrogatoire à venir. Pourtant Samato san obtient des aveux rapidement : un homme raffiné et propre, portant des vêtements élégants mais discrets, leur amenait de la poudre et des armes qu’ils devaient stocker avant qu’ils viennent les récupérer un peu plus tard. L’homme sentait bon et parlait bien. Les armes venaient tantôt de l’extérieur de la province, tantôt de l’intérieur, peut être pour brouiller les pistes ou plus sûrement parce qu’il fallait parfois déplacer les stocks dans l’urgence pour éviter d’être découvert.

Finalement la décision est prise : Ils iront à Okayama. Tous ont un intérêt à y faire un tour mais pour Aya, il convient avant tout de se rapprocher du Grand Corbeau, de trouver des ingénieurs et artisans compétents et utiliser Tsumahashi Saya pour trouver du soutien. Avant de partir, Sato Aya donne quelques ordres : des hommes devront aller patrouiller du côté du village maudit de Buzo et d’autres iront calmer les tensions avec les Togawa à propos des paysans pendus. 

En route il s’arrêtent au village de Banchu où ils passent la nuit avant de passer le péage du pont. Là, un messager les retrouve : Tsumada Asashi a disparu, elle est partie avec l’enfant héritier des clans Sato et Tsumada. Saburo explique qu’elle lui avait parlé de sa crainte d’être vendue comme épouse ou otage à un clans quelconque pour assurer un avantage stratégique au clan comme son frère avait prévu de le faire auparavant. Se sentant responsable, Saburo part avec Koeshu Kuro, le samurai humilié, rencontrer les Obeyashi. Il pense en effet avoir parlé de ce clan avec Asashi et espère la trouver sur place. De son côté, le messager, qui était également responsable de Tsumada Asashi, se fait seppuku avec l’assistance de Samato.

Aya est folle de rage et décide de passer le reste de la soirée avec la fille du tavernier pour apprendre à jouer comme une petite fille normale de neuf ans.

Durant la nuit, Koatsu intercepte un messager. Cet envoyé du clan Saku est en route pour Okayama où il devait demander à la famille Hanabuza de leur envoyer en urgence des troupes « au nom des anciennes alliances ». Koastu le laisse partir avec son message et retourne faire son rapport à Aya qui découvre ainsi le statut de Shinobi de sa perceptrice. Le comportement des Saku apparait de plus en plus inquiétant.

De son côté Saburo fait chou blanc concernant Asashi mais rencontre Oda Nobunaga en personne qui, de passage dans la région pour se rendre au Honno-ji, avait bien l’intention de retrouver son ancien sensei dont la rumeur prétend qu’il serait non seulement toujours en vie mais ici même, dans la province de Bizen. Le maître du Tenga souhaite voir le vieux sensei revenir à ses côtés mais Saburo refuse et lui reproche son impardonnable comportement de conquérant qui n’amène que la mort et la souffrance. Oda lui promet de venir le retrouver dans un an pour fêter l’unification du Tanga et s’en va sous les récriminations du sensei.

Pendant ce temps, les autres membres de l’expédition sont arrivés à Okayama l’effervescente. Jamais ils n’ont vu une aussi grande cité et choisissent donc de se réunir à « la carpe qui chante » pour se restaurer et se répartir les tâches.

Aya et Samato souhaitent rencontrer les Fujitaka avec leur cartographe pour faire ratifier leur position et obtenir des informations et du soutien. Mais ils tombent dans une embuscade et ne doivent leur salut qu’à l’intervention de samurais Tsumahashi qui étaient justement à leur recherche. Samato, qui se déplace encore difficilement avec une canne, n’a pu que subir les assauts répétés des brigands et ne doit son salut qu’à épaisseur de son armure qui est d’ailleurs détruite au cours de l’affrontement. Les Tsumahashi les emmènent dans une maison de leur clan ou les attendent Le seigneur Tsumahashi (l’usurpateur Fujitaka Gomori) et sa dame Tsumahashi Miika, qui n’est autre que la mère de Saya. Très hospitaliers, ils n’en restent pas moins curieux et posent des questions sur Saya, que sa mère semble empressée de revoir après trois années de séparation, et sur la porte et les tonneaux de poudre qu’elle cachait… Des brigands ont été capturés et Aya compte bien assister à l’interrogatoire de ses agresseurs avant de quitter les lieux et de retourner à « la carpe qui chante » pour retrouver ses compagnons.

De son côté, Saya plonge dans l’anonymat de la foule et retrouve les fidèles du clan Tsumahashi dans un bouge sordide. Ce petit réseau s’est rapproché du Grand Corbeau à la grande honte de ses membres pour nuire aux intérêts de leur ancien clan et surtout de Gomori l’usurpateur qui se présente sous le nom de Tsumahashi ! Les résistants expliquent que les Tsumahashi se couvrent de honte en complotant contre leurs maîtres légitimes : les Hashiba. En effet, secrètement, Gomori et sa femme, la malheureuse mère de Saya, font venir des armes christo de l’ouest via un réseau de contrebande. Et cela dans le but d’aider les Môri dans leur révolte contre les Oda et les Hashiba ! Heureusement la porte où était stockée la poudre a explosé grâce à ces idiots de Sato qui occupent illégalement des terre Hokuzaï. Ils se félicitent du retour de Saya et admire son ingéniosité qui l’a conduite à s’infiltrer parmi les Sato pour rejoindre le réseau.

Koatsu, quant à elle se grime, en mendiante et tente pendant plusieurs jours d’infiltrer les réseau du Grand Corbeau. Du nettoyage des latrines en passant par le service dans les bordels, elle collecte des indiscrétions qui la conduisent jusqu’à un salon de tatouage. Là, elle entend un homme très élégant qui sent bon qui parle bien évoquer le shiro, les armes disparues, le Grand Corbeau… Une vraie mine d’informations ! Elle décide de le suivre…

Saburo lui, a quitté les terres Obeyashi pour remonter la piste d’Asashi depuis le shiro. Mais il n’a pas besoin de remonter aussi loin car, arrivé à la porte, il apprend qu’un marchand a accepté de la prendre dans sa charrette pour la conduire à Okayama. Une fois arrivé à la porte qui marque le péage de la grande cité, Saburo perd la trace de Asashi mais tombe sur le messager qu’Aya a envoyé pour négocier avec le Grand Corbeau. Ce dernier accepte de rencontrer Aya et Saya ensemble et est inflexible sur ce point. Il semble vouloir tirer profit du retour de l’enfant disparue du clan Tsumahashi.