Saison 2 – Episode 11

Samato revient au village avec son trophée mais ne soulève pas un grand enthousiasme. Pour quelqu’un qui vient de vaincre un oni c’est un peu vexant ! Toute l’attention est portée à un misérable qui rampe dans la boue. Koatsu vient de le ramener du campement des ronins qui tentent piteusement d’exploiter une mine. L’homme leur apprend que les Monosuke no kami ont engagé les ronins pour sécuriser la mine et que ces derniers ont pris des libertés pour éloigner les curieux comme installer des mises en scène macabres tout autour de la zone ou brûler Buzô. Visiblement la situation échappe au seigneur du coin. Le malheureux eta explique encore que les Togawa ont tué deux fils de Monozuke, qu’ils ont libéré le chef d’un clan de bandits de la région et qu’ils ont fait disparaître l’ingénieur qui avait été recruté pour la mine.

Il ne peut savoir, pas plus que les deux clans rivaux, que les véritables responsables de toutes ces forfaitures sont Aya et ses compagnons… Il ajoute que les choses sont tendues car les clans Monozuke no kami et Togawa n’ont pas eu l’autorisation sur leur suzerain Hokuzaï pour entrer en guerre. Cependant, un nouvel ingénieur est en route et les choses devraient s’améliorer pour les Monozuke.

Cela n’arrange pas les affaires de Aya qui comptait utiliser l’ingénieur en sa possession pour s’associer au Monozuke. Le groupe décide donc de se mettre en route pour arrêter ce nouveau venu avant qu’il n’atteigne but. Malheureusement quand ils arrivent en haut de la corniche, ils voient en contre bas que l’ingénieur est déjà sur place. La question se pose de savoir si koatsu doit aller l’égorger dans son sommeil ou si Saya va lui décocher une méchante flèche mais finalement, la troupe choisit de ne pas commettre d’imprudence et se remet en marche vers le château Hokuzaï.

Quand ils arrivent sur place, ils découvrent tout le faste de ce clan immensément riche. Ils sont reçus comme l’exige leur rang avec toutefois une pointe de zèle. Pour bien leur faire remarquer qu’ils sont des étrangers terrés dans un shirô. Le repas qu’on leur sert est grandiose et plein de courtoisie mais une fois les amabilités d’usage passées, le ton change et le seigneur Hokuzaï se fait plus menaçant. Il se fait livrer deux paquets par un serviteur. Dans le premier se trouve le kimono de Kamashi Ishiro, le samuraï Sato mort en couvrant la fuite de Koatsu et Saya quand elle ont délivré le sosie. Il est assez caractéristique de leur région d’origine pour être identifiable. Hokozaï san pourrait en parler aux Monozuke no Kami et aux Togawa afin de réorienter leur colère vers Aya. Le second paquet contient le matériel volé à l’ingénieur Nonoke. Là aussi Hokuzaï y voit la preuve que l’ingénieur disparu des Monozuke n’est pas disparu pour tout le monde vu que ce matériel vient de leur shirô. Il leur donne donc une semaine pour quitter son fortin avant qu’il ne fasse des révélations qui conduiraient à leur anéantissement. Le repas finit donc de façon pour le moins abrupte.

De son côté, Koatsu n’a pas perdu de temps. Elle a très vite remarqué que le plan qu’elle a volé il y a quelques jours au shinobi de Makoto, le fourbe et traitre Tsumada Nobumasa, correspond trait pour trait à ce palais. Elle décide donc d’utiliser les informations qui y sont notées pour s’approcher de la chambre qui y est entourée de rouge. L’opération est facile et elle atteint la chambre qui s’avère malheureusement déserte. Pourtant elle y apprend beaucoup de chose. Déjà la pièce est plus fastueuse que la plus fastueuse des salles de réception qu’elle ait jamais vue. Et s’y trouvent en plus les meubles de grands prix qui ont transité par le temple des yamabushis. Décidant de pousser sa chance, elle se rend sur le balcon pour découvrir dans un jardin un kuge auquel il manque une main. Elle le reconnaît immédiatement malgré la distance : Il s’agit de Chigusa Toshitaru, le noble qui a assisté au massacre du clan Ujifusa et au coup d’état de Amano Iemoro, leur daimyo actuel. Un mot de cette quasi divinité et ils sont tous morts. Voilà pourquoi le shinobi Tsumada avait repéré l’endroit. Amano Iemoro a dû avoir vent de sa présence et, après avoir éliminé tous les chefs de clan complices, il souhaitait faire taire cet ultime témoin. Quel audace tout de même ! S’en prendre à un membre de la famille impériale ! Même Koatsu blêmit devant un tel outrage. Mais Iemoro a-t-il vraiment le choix ? A-t-elle vraiment le choix ?

Au loin elle découvre autre chose : Un immense pont de bois qui enjambe un ravin pour rejoindre un ridicule sentier de berger. Pourquoi un tel édifice pour créer un large raccourcit vers lequel personne ne passera ? C’est alors que Koatsu se rappelle de la lettre trouvée sur le Ujifusa qu’elle a poignardé dans l’arène des sumos : « Tout est prêt, vous pouvez venir. ». Quand la troupe se remet en marche le lendemain, Koatsu ne les suit pas longtemps. Elle fait demi tour et attend la nuit pour s’introduire dans cette chambre.

Aya, Samato, Saya et Saburo décident de se rendre chez les Monozuke no kami. Le clan vassal des Hokuzaï n’est pas loin, pourtant, l’atmosphère est bien plus froide et lugubre que sur les terres de leur seigneur. Comme si toute la nature faisait de gros efforts pour coller au montage de la malédiction de Buzô. Une fois arrivée, Aya explose les faits : Elle a un ingénieur, elle sait pour la mine, elle veut les aider et profiter de la mine avec eux. En échange elle leur offre leur soutien pour supprimer Hokuzaï. Le vieux Monozuke secoue la poussière qui le couvre et accepte en un tremblement de colère. Mais avant toute chose, Il veut que le clan Sato l’aide à supprimer l’entièreté du clan Togawa pour venger ses fils et laver l’honneur de son clan. Aya trouve le marché acceptable. Pendant l’entretien pourtant, L’oreille de Saburo est attirée par une information : Des membres des différentes écoles du Hérisson fleuri quittent les montagnes pour venir s’installer sur ses terres et cela le dérange. Il ne se passait jamais rien sur les terres Monozuke no Kami et c’était très bien ainsi. Après le bref entretien, tout le monde se remet en route vers le shirô. Mais pas Saburo.

De son côté Koatsu regagne le palais Hokuzaï. Elle croise quelques gardes et des serviteurs qu’elle évite sans problème, vole un tanto d’ornement dans les appartements du seigneur Hjokuzaï et arrive à la chambre du kuge… Qui n’est toujours pas là ! En y réfléchissant, elle a trouvé louche deux serviteurs qu’elle a croisés un peu plus tôt, bras dessus bras dessous. En courant vers le balcon, elle les voit tous les deux sur l’immense pont de bois. Quelqu’un essaie de sortir le kuge en douce du palais pour le conduire tout droit vers les montagnes ! Prenant ses jambes à son coup elle court les rattraper. Et c’est au milieu du pont qu’à lieu le face à face. Bien sûr il s’agit du shinobi. Comprenant la traîtrise de Makoto, il est venu s’emparer de celui qu’il devait tuer pour le livrer au Ujifusa et ainsi se venger de Amano Iemoro, l’infidèle commanditaire. Des lancés de couteaux et d’étoiles tranchantes sont échangées mais le shinobi comprend trop tard que ce n’est pas lui la cible de Koatsu mais le kuge ! Ce dernier est touché à la gorge et Koatsu se jette sur lui pour le faire basculer dans le vide. Elle prend tous les risques pour le suivre dans sa chute et échapper au shinobi mais glisse sur la poutre qui devait lui servir de refuge. Se sachant condamnée, elle plante le tanto d’ornement dans le corps du kuge avant qu’ils n’aillent tout deux s’écraser en bas du ravin.

Saburo s’arrête dans la première taverne ouverte que la route lui offre de visiter et se met en quête d’un disciple en errance. Et l’un d’eux est là justement à boire un bol de soupe. Engageant la conversation, l’homme lui explique qu’il a dû fuir devant l’armée Ujifusa qui arrive par les montagnes et pille tout sur son passage pour se ravitailler le long de sa route sinueuse. Pourquoi se détour ? Pourquoi tant de secret pour une armée, il l’ignore. Mais tout le monde les fuit. Saburo lui parle alors de la philosophie du Hérisson fleuri et du retour de son fondateur. L’homme ne le croit pas et se moque de lui. Alors Saburo lui démontre par quelques gestes précis l’étendu de son savoir et l’homme prend peur face à ce qu’il croit comprendre. Saburi lui donne alors l’ordre de récupérer les disciples égarés et de les conduire tous au shirô. Dans les plus brefs délais.

Aya, Samato et Saya sont de retour au shirô. Si tout va pour le mieux sur place, un peu plus loin au sud une bataille vient d’avoir lieu. Visiblement les Saku et les Obeyashi n’ont pas résolu pacifiquement leur différends. Justement, Chikuzen l’espion est là pour faire son rapport et devrait permettre à tous d’y voir un peu plus clair.